Métempsycose, extrait carnet de notes.
Matter and spirit<< Of all the vainest illusions of the mind is it not to believe that man survives in a work?, whereas the only chance of duration for this one is precisely this power of expulsion, of rejection, which whitens the purity of its author in the end, allows it to erase the signs of heredity, and to make almost negligible the existential incidences that we thought we should point out? >> Thierry Gruas 's notebook .
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| "Tous droits réservés." Private collection of the Blanchisserie JCM. Personal notes late Thierry Gruas. "All rights reserved." |
<<Matière et de l'esprit
De
toutes les illusions de l'esprit la plus vaine n'est-elle pas de croire
que l'homme survit dans une œuvre, alors que la seule chance de durée
pour celle-ci est précisément cette puissance d'expulsion, de rejet,
qui la blanchit l'épure en fin de compte de son auteur, lui permet
d'effacer les signes de l'hérédité, et de rendre presque négligeable les
incidences existentielles qu'on a cru devoir signaler?>> Thierry
Gruas, carnet de notes.
"It is clear that art is a prayer and that means everything ... Everything that does not express hope, which has no spiritual foundation, has nothing to do with it. art..."Andrei Tarkovsky
What more? words, words that judge us too quickly. Speech, words are a code and have meaning only the image of our own memories. - underground presence, washed, from which the essential resurfaces. The image is the door of the soul where the vision and the illusion sail. The painting suggests, but does not reveal itself.
In my paintings, the most recent, only the color remains, that of the sky, shades of green and brown, presence of the earth, unite in the void where light rises to organize, to reveal the space. This light is the origin of everything, without it, the colors the visible and the invisible merge - life itself has no name. Often a carnal presence appears, human, a body floating in space, sometimes even in relief, more real, emphasizes the present moment between the past and the future, inside and outside, wanting to sink, crossing the wall, sometimes, sucking it, carrying it "beyond through the mirror", in my world, the immensity, a wheel, an endless spiral, beyond the time, of death.
I would like to suggest the eternity we carry, this flame that we feel so little, which is the memory of my delicious suffering, it is my only certainty, my body will rot, my head is empty, the real is absurd. To prove that I am here, fix my mind, mark my identity, the painting is "a lifeline in this bottomless mother", or "a bottle thrown into the sea". But if art is a refuge, it becomes an object of pride, which I fear the most, obviously succumbing to it, art, this vanity, "vanity, all is vanity", vanity which meant empty, empty , everything is empty, nothingness, the universe is the immense emptiness, "the eternal silence of infinite spaces scares me" said Pascal ...
Before painting, I do not exist, I suffer, I kneel in front of the white canvas, I organize my colors, close my eyes, the world opens, chaos is organised, the fight, the communion can begun, I seek the divine presence of my whole body, my soul, bitter, I call, evaporate, the sky opens, I want the lightning to fall on me, and to become an angel, a spirit without body, invisible. Then the force soaring, an intense happiness of having created, remain some impotent, ephemeral traces, which do not matter to me at this moment.
I hang my paintings on the wall, intact, then comes a moment, I place a line, a movement, a body, I lose myself, search this obscure enjoyment that one experiences before the inevitable doubt.
Happiness is especially before birth, even before, in desire, the naive hope of the miracle. The completion would be my end, the life is an unfinished quest and recurrence eternally .. The painting is perhaps my only reason to live, the love is tired, passes. >> notes Thierry Gruas.
TIME TO PAINT Cahiers of the Serre Regional School of Fine Arts of Saint Etienne 1986. See below original french notebook.
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What more? words, words that judge us too quickly. Speech, words are a code and have meaning only the image of our own memories. - underground presence, washed, from which the essential resurfaces. The image is the door of the soul where the vision and the illusion sail. The painting suggests, but does not reveal itself.
In my paintings, the most recent, only the color remains, that of the sky, shades of green and brown, presence of the earth, unite in the void where light rises to organize, to reveal the space. This light is the origin of everything, without it, the colors the visible and the invisible merge - life itself has no name. Often a carnal presence appears, human, a body floating in space, sometimes even in relief, more real, emphasizes the present moment between the past and the future, inside and outside, wanting to sink, crossing the wall, sometimes, sucking it, carrying it "beyond through the mirror", in my world, the immensity, a wheel, an endless spiral, beyond the time, of death.
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| Acrylique sur toile 60x60. Personnal note: "Ivresse de l'âme pure." "Drunkenness of the pure soul." |
Happiness is especially before birth, even before, in desire, the naive hope of the miracle. The completion would be my end, the life is an unfinished quest and recurrence eternally .. The painting is perhaps my only reason to live, the love is tired, passes. >> notes Thierry Gruas.
TIME TO PAINT Cahiers of the Serre Regional School of Fine Arts of Saint Etienne 1986. See below original french notebook.
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LE TEMPS DE PEINDRE 1986 Cahiers de La Serre.
Extrait École Régionale des Beaux Arts de Saint-Étienne
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AndreÏ Tarkovsky
Qu'ajouter de plus? des mots, encore des mots qui nous jugent trop vite. La parole, les mots sont un code et n'ont de sens que l'image de nos propres souvenirs. - présence souterraine, lavée, d'où l'essentiel ressurgit. L'image est la porte de l'âme où voguent la vision et l'illusion. La peinture suggère, mais ne se dévoile pas.
Dans mes peintures, les toutes récentes, seule reste la couleur, celle du ciel, des ombres de vert et de brun, présence de la terre, s'unissent dans le vide où la lumière s'insurge pour organiser, révéler l'espace. Cette lumière est l'origine de tout, sans elle, les couleurs le visible et l'invisible se confondent - la vie même n'a pas de nom. Souvent une présence charnelle apparaît, humaine, un corps flottant dans l'espace, parfois même en relief, plus réel, souligne l'instant présent entre le passé et l'avenir, l'intérieur et l'extérieur, voulant s'enfoncer, traverser le mur, parfois, l'aspire, l'emporte "au-delà à travers le miroir", dans mon monde, l'immensité, une roue, une spirale sans fin, au-delà du temps, de notre mort. Je voudrai suggérer l'éternité que nous portons, cette flamme que l'on sent si peu, qui est la mémoire de ma délicieuse souffrance, elle est ma seule certitude, mon corps va pourrir, ma tête est vide, le réel est absurde. Pour prouver que je suis là, ici, fixer mon esprit, marquer mon identité, la peinture est "une bouée de sauvetage dans cette mère sans fond", ou bien "une bouteille jetée à la mer". Mais si l'art est un refuge, il devient un objet d'orgueil, ce que je redoute le plus, y succombant évidemment, l'art, cette vanité, "vanité, tout est vanité", vanité qui voulait dire vide, vide, tout est vide, le néant, l'univers est le vide immense, "le silence éternel des espaces infinis m'effraie" disait Pascal...
Avant de peindre, je n'existe pas, je souffre, je m'agenouille devant la toile blanche, j'organise mes couleurs, ferme les yeux, le monde s'ouvre, le chaos s'organise, la lutte, la communion peut commencer, je cherche la présence divine de tout mon corps, mon âme, amère, j'appelle, m'évapore, le ciel s'ouvre,, je veux que la foudre s'abatte sur moi, et devenir un ange, un esprit sans corps, invisible. Puis la force envolée, un bonheur intense d'avoir créé, restent quelques traces impuissantes, éphémères, qui m'importent peu en ce moment.
J'accroche mes peintures au mur, intactes, puis vient un moment, je place un trait, un mouvement, un corps, je me perds, recherche cette obscure jouissance que l'on éprouve avant le doute inévitable.
Le Bonheur est surtout avant la naissance, avant même, dans le désir, l'espoir naïf du miracle. L'achèvement serait ma fin, la vie est une quête inachevée et récidive éternellement.. La peinture est peut-être ma seule raison de vivre, l'amour est lasse, passe.>> Thierry Gruas.
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<< It's the little things that matter
- not fame, nor success, nor fortune. At the top of the ladder the place is rare, While down, we are crowds to hold together without jostling and without anyone to annoy you. Above all, do not believe for a second that the life of genius is life in pink. Far from there. Bless you for being nothing at all. >> Thierry Gruas notebook.
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<<Ce sont les petites choses qui comptent
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pas la renommée, ni le succès, ni la fortune. En haut de l'échelle la place est rare, Tandis qu'en
bas, on est des foules
à tenir ensemble sans se bousculer et sans personne pour vous emmerder.
Surtout, ne croyez pas 1 seconde que la vie de génie se soit la vie en
rose. Loin de là. Bénissez-vous de n'être rien du tout. >> Thierry
Gruas carnet de notes.
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* Et l'homme qui aime aussi à jouer les créateurs, s'aperçoit en atteignant à la plénitude, où à l'état de grâce, si l'on préfère qu'il ya autre chose par delà l'acte simple de création. Il en vient à se rendre compte qu'il n'est pas nécessaire de décrire par la peinture ou par les mots ce qu'il voit autour de lui. Il apprend à laisser les choses vivre d'elles-mêmes. Il découvre que, bonnement en regardant le monde en face, tout ce avec quoi il entre en contact tient un peu de chef d'oeuvre. Feu Thierry Gruas, carnet de notes - extrait.
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* And the man who also likes to play the creators, perceives himself by reaching to the plenitude, where in the state of grace, if one prefers that there is something else beyond the simple act of creation. He comes to realize that it is not necessary to describe by painting or words what he sees around him. He learns to let things live on their own. He discovers that, simply by looking at the world in the face, everything he comes into contact with is a bit of a masterpiece. Thierry Gruas fire, notebook - extract.
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| Acrylique sur toile. 60 x 60cm. Annotation personnelle: "Feu Thierry Gruas enterrement des âmes de couleur. La vie dure." Personal annotation: "Late Thierry Gruas 's burial of colored souls. The hard life."Collection privée de la Blanchisserie JCM. Peintre feu Thierry Gruas. "Tous droits réservés." Private collection of the Blanchisserie JCM. Painter late Thierry Gruas. "All rights reserved." |
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| Acrylique sur toile. 60 x 60cm. Annotation personnelle: "Feu Thierry Gruas conseiller en au-delà." Personal annotation: "Late Thierry Gruas 's adviser in the hereafter."Collection privée de la Blanchisserie JCM. Peintre feu Thierry Gruas. "Tous droits réservés." Private collection of the Blanchisserie JCM. Painter late Thierry Gruas. "All rights reserved." |
March 1986
Notebooks from La Serre. School
of Serre Regional School of Fine Arts of Saint Etienne. "Face of
Fire" Thierry Gruas 22 years old. THE TIME TO PAINT. MILLENARIAN ANXIETY and universe of applied metempsychosis.
